Singapour multiplie les projets depuis plusieurs années pour limiter les effets de la chaleur urbaine et ceux du réchauffement climatique. Parcs, jardins, bâtiments verts et écologiques: la cité-État fait aujourd'hui figure de modèle.
L'île est pourtant l'une des zones les plus urbanisées au monde. Mais partout, le béton et les gratte-ciels côtoient la verdure. On la surnomme ainsi la "ville jardin" du Sud-Est asiatique.
Et le résultat est au rendez-vous: dans cette zone du monde au climat tropical, Singapour enregistre une température moyenne de 28 degrés toute l'année.
Un bâti intelligent
Ces espaces verts, au sol mais aussi directement sur les bâtiments, permettent aussi de réduire les effets de la chaleur sans augmenter les dépenses énergétiques.
Dans certains hôtels, la clientèle peut même se promener dans des jardins qui font tout le tour du bâtiment... au cinquième étage.
Ces jardins et autres terrasses de verdure protègent les bâtiments du soleil. Combiné à des ouvertures qui laissent circuler l'air naturellement à travers les étages, ce type d'architectures permet de faire baisser la température intérieure de deux à trois degrés.
Science et prise de conscience
Depuis 2006, Singapour mobilise scientifiques, urbanistes et architectes pour penser une ville capable de résister aux effets du changement climatique.
Pour Schirin Taraz, architecte allemande installée à Singapour depuis 20 ans, il y a urgence à voir émerger ces nouveaux modèles d'habitations. "Nous ne pouvons pas continuer à faire comme si de rien n'était et construire nos villes et notre environnement de la même manière que nous l'avons fait au cours des derniers siècles", déclare-t-elle lundi dans le 19h30. "Nous devons désormais loger des milliards de personnes et c'est un nouveau défi qui exige de nouvelles solutions."
Dans son ambitieux programme, Singapour prévoit, d'ici 2030, de compter 80% de bâtiments "verts", c'est-à-dire des bâtiments à faible consommation énergétique.
Reportage TV: Antoine Védeilhé
Adaptation web: jop