A travers la capitale, on trouve désormais sur les routes toute une série de caméras flambant neuves. Elles ont pour but de contrôler les véhicules qui passent par la toute nouvelle zone à faibles émissions. Cette dernière est sept fois plus grande que la deuxième plus importante initiative de ce genre à Milan.
Avec ce système, les automobilistes qui possèdent un véhicule conçu avant 2005 devront désormais payer une taxe d’environ 14 francs par jour pour pouvoir conduire au sein de cette zone.
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Améliorer la qualité de l'air
Comme on peut l'observer sur le graphique ci-dessous, cette zone se limitait autrefois essentiellement au centre de la ville. Or, sa taille a aujourd’hui été multipliée par 18, pour devenir la plus grande initiative de ce genre de la planète.
Et même si, à travers ce plan, le gouvernement cherche à améliorer la qualité de l’air en poussant les gens à abandonner des véhicules polluants, la mesure est aujourd'hui controversée.
Pour beaucoup de Londoniens, cette initiative est une déclaration de guerre à l'encontre de certains automobilistes. "On est un quartier en dehors de Londres. On est entourés de fermes et de terrains agricoles. Nous ne sommes pas comme le centre de Londres. Les gens ici ont besoin de leurs voitures pour aller d'un point A à un point B", s'insurge Michelle Amata, une Londonienne venue manifester dans la rue, interrogée mardi dans le 19h30.
Prochaine étape en 2023
Pour David Metz, professeur à l'University of London, Londres doit impérativement prendre des mesures pour améliorer la qualité de son air qui est l’une des pires d'Europe.
"C’est un bon plan parce qu’il vise les voitures les plus vieilles, donc les plus polluantes. Elles vont naturellement disparaître de la circulation à un moment donné. Cette politique est donc tout simplement en train d’accélérer ce processus", explique-t-il au micro de la RTS.
La prochaine étape aura lieu en 2030. Le Royaume-Uni a déjà prévu d'interdire la vente de voitures à moteurs à combustion pour obliger ses habitants à conduire des voitures électriques.
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Clément Bürge/hkr