Sous l'impulsion du phénomène météorologique El Nino, la tendance au réchauffement - qui a vu chaque mois entre juin et décembre 2023 battre son record de chaleur - devrait se poursuivre cette année, explique l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
Les scientifiques de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) ont même fait un calcul de probabilité: il y a une chance sur trois que 2024 soit plus chaude que 2023, et 99% de chances que 2024 se classe parmi les cinq années les plus chaudes de tous les temps.
Confirmation du record en 2023
Le rapport annuel de l'OMM sur les températures dans le monde - qui compile plusieurs bases de données reconnues - le confirme, 2023 a été "de loin" l'année la plus chaude jamais enregistrée.
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La température mondiale moyenne annuelle en 2023 était de 1,45°C au-dessus des niveaux préindustriels (1850-1900).
C'est un peu moins que le 1,48°C calculé par l'observatoire européen Copernicus dans son bilan annuel publié mardi.
Selon la NOAA, la température mondiale à la surface en 2023 était de 1,18°C supérieure à la moyenne du XXe siècle. Elle était aussi plus chaude d'une marge record de 0,15°C que 2016, qui était sur la première marche du podium jusque-là.
L'Arctique, le nord de l'Amérique du Nord, l'Asie centrale, l'Atlantique Nord et l'est du Pacifique tropical ont été particulièrement plus chauds, selon le rapport de la NOAA.
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Le "plus grand défi de l'humanité"
Pour Celeste Saulo, le changement climatique est "le plus grand défi auquel l'humanité soit confrontée."
Un rapport de l'OMM publié en novembre a révélé que les concentrations des trois principaux gaz qui piègent la chaleur dans l'atmosphère - le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d'azote - avaient continué d'augmenter en 2023 après les niveaux record de 2022.
"Le changement climatique s'intensifie - et cela est sans équivoque dû aux activités humaines", a déclaré Celeste Saulo, soulignant l'urgence de la situation: "Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre plus longtemps. Nous agissons déjà, mais nous devons faire davantage et nous devons le faire rapidement."
Selon l'OMM, la température moyenne sur dix ans, de 2014 à 2023, était de 1,20°C supérieure à la moyenne préindustrielle.
Même si la température moyenne de la surface de la Terre dépasse la barre des 1,5 °C en 2024, cela ne signifie pas que le monde a échoué à atteindre l'objectif de l'Accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique en dessous de ce seuil.
Cela ne se produirait qu'après plusieurs années successives au-dessus de ce niveau de référence.
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afp/vajo