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Les températures douces de ce week-end sonnent-elles la fin de l'hiver?

La station de ski des Paccots (FR) manque cruellement de neige, ce 28 janvier 2024. [Keystone - Valentin Flauraud]
En Suisse, les températures moyennes sont 2 degrés au-dessus de la moyenne durant ce mois de janvier / La Matinale / 1 min. / le 29 janvier 2024
L'hiver serait-il déjà fini? La question se pose après les températures douces pour la saison enregistrées ce week-end en plaine et en montagne. Cette semaine s'annonce également printanière. Mais il est toujours possible que le mercure chute au mois de février.

Après un début d'année froid, voire glacial par endroits, le thermomètre s'affole depuis quelques jours. Sur le plateau, mais aussi en altitude, les températures dépassent les 10 degrés.

Et ce en raison de conditions anticycloniques. La Suisse se retrouve tout juste dans la moitié la plus chaude de l’Europe. A l'image du Portugal, de l'Espagne et du sud de la France, les températures sont plutôt printanières dans nos régions.

L'hiver est-il pour autant déjà fini? Il est encore trop tôt pour le dire, répond MétéoSuisse. De la neige et des gelées sont tout à fait possibles dans les prochaines semaines.

De possibles avalanches

En attendant, en Suisse, les températures moyennes de janvier sont pour l'heure deux degrés au-dessus de la moyenne. Ce temps doux n'est pas sans conséquences.

"Cela va faire fondre la neige. Nous avons des températures élevées à relativement haute altitude. Cela peut créer des avalanches, avec des quantité localement assez importantes", relève dans La Matinale Isabelle Fath, prévisionniste de MétéoSuisse.

Les conditions d'enneigement se dégradent aussi dans les domaines skiables.

La station de ski des Paccots (FR) manque cruellement de neige, ce 28 janvier 2024. [Keystone - Valentin Flauraud]
La station de ski des Paccots (FR) manque cruellement de neige, ce 28 janvier 2024. [Keystone - Valentin Flauraud]

Gel redouté

Selon les prévisions actuelles, cette douceur devrait nous accompagner jusqu'au 10 février. Selon Isabelle Fath, l'agriculture va peut-être rencontrer des difficultés: "Avec des températures comme nous en avons à basse altitude, les bourgeons peuvent commencer à sortir. Et avec l'incertitude du mois de février, lors duquel il peut y avoir des gelées plus ou moins fortes et durables, cela pourrait occasionner de gros dégâts", anticipe-t-elle.

Luc Magnollay, arboriculteur à Etoy, sur la Côte vaudoise, craint une telle situation: "Plus la sève va monter, plus les arbres vont devenir fragiles. La sève peut geler, les boutons, qui se seront légèrement développés, seront également plus sensibles à un éventuel coup de gel", prévient-il.

La température saisonnière à Genève, à La Chaux-de-Fonds et à Sion reste plus élevée pour l'instant que la moyenne de la période 1991-2020. Une hausse persistante pourrait classer l’hiver 2023-2024 parmi les plus chauds jamais enregistrés en Suisse.

>> Ecouter toute l'interview de Luc Magnollay dans La Matinale :

Des bourgeons d'un marronnier commun sont photographiés au parc Barton, ce lundi 29 mars 2021 à Genève. Image d'illustration. [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
Les arbres fruitiers fragilisés par les hautes températures: interview de Luc Magnollay / La Matinale / 1 min. / le 29 janvier 2024

Robin Baudraz/ami

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