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Déjà présente en France, la fourmi électrique pourrait bien débarquer en Suisse

La fourmi électrique, une espèce invasive, a été recensée pour la seconde année consécutive dans le sud de la France. [Wikipedia - Plegadis]
Déjà présente en France, la fourmi électrique pourrait bien débarquer en Suisse / Le Journal de 22h30 / 1 min. / hier à 22:32
La fourmi électrique, une espèce invasive, a été recensée pour la seconde année consécutive dans le sud de la France. L'insecte originaire d'Amérique du Sud ne se trouve pour l'instant pas en Suisse. Mais pour les scientifiques, ce n'est qu'une question de temps.

Le minuscule insecte orange pourrait bien rejoindre le frelon asiatique sur la liste des insectes problématiques en Suisse et en Europe.

Le changement climatique pourrait permettre à la fourmi électrique de très bien s'adapter à terme aux futures conditions de vie de notre pays, dans un canton comme le Tessin, par exemple. Une hausse des températures favoriserait la survie de cet insecte.

>> Lire aussi : Envahissante et dangereuse, la fourmi électrique a été détectée en France

La fourmi électrique est redoutée pour sa piqûre douloureuse qui ressemble à une décharge électrique, d'où son nom. Mesurant à peine 1,5 millimètre, elle provoque également d'importants dégâts sur son environnement et menace d'autres animaux.

"Elles détruisent d'autres espèces de fourmis et d'insectes, mais elles vont aussi attaquer des lézards", explique au micro de la RTS Laurent Keller, l'ancien directeur du Département écologie et évolution de l'Université de Lausanne.

L'hormone juvénile comme solution

Les îles Galapagos connaissent bien ce problème. Les fourmis électriques y attaquent parfois "des iguanes ou d'autres espèces natives. Ayant pu les observer dans cet archipel de l'océan Pacifique, le biologiste Daniel Chérix souligne toutefois qu'une solution existe.

Il est en effet possible de les contrôler, voire de les éradiquer, en leur faisant absorber de l'hormone juvénile. "C'est un produit qui n'est pas toxique", indique-t-il. "C'est un produit que les insectes synthétisent et utilisent pour le développement des larves et pour la reproduction".

Le biologiste explique qu'en augmentant la quantité d'hormones juvéniles dans le régime alimentaire des fourmis, "les reines vont stopper de pondre et après trois semaines ou un mois, la société va péricliter". "Donc on arrive à contrôler cette fourmi et sans utiliser de pesticides, ce qui est quand même pas si mal", conclut-il.

Natacha Van Cutsem/edel

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