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Il y a davantage de microplastiques dans l'Antarctique que supposé

L'équipe de recherche s'est rendue dans le sud de l'océan Arctique à bord du navire de recherche Polarstern et a prélevé des échantillons d'eau qui ont été analysés pour trouver les plus petites particules de microplastiques. [University of Basel - Clara Leistenschneider]
Il y a davantage de microplastiques dans l'Antarctique que supposé / Le Journal horaire / 26 sec. / le 9 avril 2024
Il y a bien plus de plastique dans l'Antarctique que ce que l'on pensait jusqu'à présent. Une grande partie des particules sont si petites que les recherches précédentes ne les avaient pas détectées, selon une étude bâloise.

Pour les études menées jusqu'ici, les particules de plastique ont été pêchées dans la mer à l'aide d'un filet, explique mardi l'Université de Bâle dans un communiqué. Ces filets avaient des mailles d'environ 300 micromètres, soit un tiers de millimètre; les particules plus petites n'y restaient pas.

Or dans de nouveaux échantillons prélevés dans la mer de Weddel, en Antarctique, 98,33% des particules de plastique étaient inférieures à 300 micromètres, comme le montre une équipe de recherche internationale dirigée par l'Université de Bâle dans un papier paru dans la revue Science of the Total Environment.

Au lieu d'utiliser un filet, les scientifiques ont pompé de l'eau de mer dans un réservoir et ont analysé toute l'eau par spectroscopie infrarouge. Des particules allant jusqu'à 11 micromètres ont ainsi pu être détectées, soit une fraction de l'épaisseur d'un seul cheveu humain.

Organismes aquatiques vulnérables

"Il existe des inquiétudes quant au fait que ces particules de microplastiques plus petites et plus fréquentes puissent représenter un risque plus significatif pour les organismes aquatiques", écrivent autrices et auteurs de l'étude.

Clara Leistenschneider (à gauche) et la cheffe du groupe de recherche, la professeur Patricia Holm, dans le réservoir d'échantillonnage après avoir prélevé des échantillons et avant que l'eau ne soit filtrée. [University of Basel - Patricia Holm]
Clara Leistenschneider (à gauche) et la cheffe du groupe de recherche, la professeur Patricia Holm, dans le réservoir d'échantillonnage après avoir prélevé des échantillons et avant que l'eau ne soit filtrée. [University of Basel - Patricia Holm]

Ces organismes vivants, adaptés à des conditions de vie extrêmes, sont particulièrement vulnérables aux polluants environnementaux.

On ignore encore comment les microplastiques sont arrivés dans la mer isolée de Weddel, ni s'ils pourront en repartir. Les sources possibles sont la navigation dans la région, que ce soit pour le tourisme, la pêche ou la recherche, ainsi que les stations de recherche à terre. Mais les microplastiques peuvent aussi arriver en Antarctique par les courants marins atmosphériques depuis d'autres régions.

Clara Leistenschneider, première autrice de l'étude, se montre optimiste dans le communiqué de l'Université de Bâle. De nombreux personne dans le monde travaillent à mieux comprendre le problème et à développer des idées pour réduire la pollution plastique, souligne-t-elle.

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ats/sjaq

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