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Jusqu'à 58 mm de pluie par mètre carré tombés en Suisse en 24 heures

Présente presque en continu depuis plusieurs jours, la pluie ne fait pas peur aux festivaliers du Montreux Jazz Festival qui se sont bien couverts pour s'y rendre samedi. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Jusqu'à 58 millimètres de précipitations sont tombés en Suisse / Le Journal horaire / 26 sec. / aujourd'hui à 08:03
Il est tombé entre 10 et 30 millimètres de pluie sur une grande partie de la Suisse au cours des dernières 24 heures. Cinquante-huit millimètres par mètre carré sont tombés à Locarno (TI), a annoncé dimanche matin le service météorologique Meteonews.

A Lugano (TI) et à Lucerne, le radar de Meteonews a enregistré en 24 heures plus de 20 millimètres de précipitations par mètre carré, comme le montre un graphique publié dimanche matin sur X.

Des orages plus puissants ont également éclaté localement, rapporte Meteonews. Dans toute la Suisse, le service météorologique a enregistré samedi 1182 éclairs.

>> Sur le même thème, lire aussi : Comment les assurances gèrent-elles les sinistres dus aux intempéries?

Dimanche pluvieux

Pour dimanche, le service météorologique s'attendait à de nouvelles pluies importantes au Tessin et dans les Grisons, Meteonews prévoyant de 20 à 50 millimètres de précipitations par mètre carré sur une grande partie du territoire.

Dans le Val de Bagnes (VS), les autorités ont assuré dimanche matin que la situation est stable. Aucun glissement de terrain ou lave torrentielle ne devraient avoir lieu.

>> Relire : Environ 200 personnes évacuées dans le Val de Bagnes en raison d'une lave torrentielle à risque

La Confédération a mis en garde samedi contre des orages et des pluies en continu. Selon les régions, le danger s'étend de samedi après-midi à dimanche matin.

>> Pour les dernières informations sur la situation en Valais, lire : De fortes pluies mettent le Valais en alerte, après de nouvelles laves torrentielles dans la nuit

ats/juma

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Pas d'abandon de "vallées entières" en vue, assure Carmelia Maissen

La présidente de la Conférence gouvernementale des cantons alpins, Carmelia Maissen, a mis en garde contre une "vision réductrice et cynique" du déplacement dans les vallées alpines. Dans une interview accordée à la NZZ am Sonntag, elle envisage des déplacements de la population dans certains cas, mais pas de tous les habitants. "Nous n'allons certainement pas abandonner des vallées entières", a assuré la conseillère d'Etat grisonne (au centre).

La surface d'habitat et les infrastructures ont augmenté ces dernières années, ce qui a rendu les régions plus vulnérables, a-t-elle déclaré. Mais il ne faut pas oublier que "les derniers jours ont aussi montré que nous avons fait beaucoup de choses correctement au cours des 50 dernières années", a ajouté la présidente des cantons alpins.

Intégrer les scénarios climatiques

Selon la conseillère d'Etat, il s'agit maintenant d'analyser les intempéries et d'évaluer de manière prospective où se situent les points faibles en tenant compte des scénarios climatiques.

Jusqu'à présent, le réchauffement climatique n'a pas été pris en compte dans l'établissement des cartes des dangers, a déclaré le professeur David Bresch de l'EPFZ dans une interview à la SonntagsZeitung. Cela doit changer : "Tant que le réchauffement climatique se poursuivra, les évacuations augmenteront", a déclaré le professeur spécialisé dans les risques météorologiques et climatiques. Le phénomène n'est pas nouveau, a-t-il ajouté, et les dommages augmenteront également.

Pas plus de dégâts et de morts à cause du réchauffement climatique pendant ces 50 dernières années

Le changement climatique n’a pas encore entraîné de dégâts ni de décès supérieurs à la moyenne des 50 dernières années, a assuré Andreas Zischg, professeur à l'Université de Berne et codirecteur du laboratoire Mobiliar pour les risques naturels, dans une interview au SonntagsZeitung. Cela, grâce à l'efficacité des mesures de protection prises.

Il explique que les montants versés par les compagnies d'assurances augmentent à cause de la localisation de construction des bâtiments. Ils "sont construits dans des zones dangereuses", a-t-il justifié.

Egalement, le nombre annuel de décès n'a guère évolué depuis le 19e siècle, a indiqué l'Office fédéral de l'environnement. Si les prévisions climatiques se réalisent, il faut s'attendre à des précipitations plus fortes et plus fréquentes. "Les dégâts devraient augmenter", a ajouté Andreas Zischg.