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Le Bhoutan, premier pays à bilan carbone négatif, n'est pas épargné par le réchauffement climatique

Le Bhoutan est devenu le premier pays à présenter un bilan carbone négatif. Une prouesse rendue possible grâce à ses forêts
Le Bhoutan est devenu le premier pays à présenter un bilan carbone négatif. Une prouesse rendue possible grâce à ses forêts / 19h30 / 2 min. / lundi à 19:30
Premier pays au monde reconnu comme un puits de carbone, le Bouthan absorbe grâce à ses forêts plus de dioxyde de carbone qu'il n'en émet. Mais il reste lui aussi confronté au réchauffement climatique et est donc menacé par la fonte massive de ses glaciers.

Grâce à ses forêts qui représentent 70% de son territoire, le Bhoutan absorbe trois fois plus de dioxyde de carbone qu’il n’en émet, permettant à ce petit royaume himalayen de devenir le premier pays de la planète à présenter un bilan carbone négatif.

Il impose également à ses rares visiteurs une taxe de 100 francs par jour pour financer la préservation de son environnement.

Mais ces efforts ne le mettent pour autant pas à l'abri du réchauffement climatique. Dans l’Himalaya, la fonte des glaciers entraîne la formation d'un lac gigantesque qui menace de déborder.

"Ça change tellement vite! Le volume d’eau dans le lac ne cesse d’augmenter. Et plus il y a d’eau, plus les dégâts dans la vallée en contrebas seront importants", prévient Karma Toeb, glaciologue qui mesure la quantité d’eau présente dans le lac pour évaluer les conséquences d’une future catastrophe. Il y a 20 ans, un glacier de 150 mètres d’épaisseur se trouvait à cet endroit.

Population inquiète

A 4300 mètres d’altitude, les habitants du village de Thanza le savent, ils sont en première ligne. "J’ai peur pour mon enfant. L’inondation pourrait nous frapper pendant la nuit. Moi je peux toujours tenter de fuir, mais que feront ma femme et ma fille? J’ai peur de tout perdre", s'inquiète l'un des habitants dans le 19h30 lundi.

D’après les scientifiques, si le lac glaciaire venait à déborder, les habitants du village auraient à peine 20 minutes pour évacuer, avant qu’un torrent d’eau et de glace ne les submerge.

Antoine Védeilhé/juma

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