Si vous pensiez que seul le platane régnait sur nos centres urbains, il n'en est rien. "Les villes présentent une énorme richesse d'espèces", souligne une étude publiée lundi par l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL).
Les villes sont généralement considérées comme pauvres en diversité, tandis que les forêts sont perçues comme riches en diversité. En réalité, c'est l'inverse
En tout, plus de 1300 espèces d'arbres y poussent, la plupart non-indigènes, peut-on lire dans le communiqué. Au contraire, dans les forêts environnantes, on ne retrouve "que" 76 espèces.
"Les villes sont généralement considérées comme pauvres en diversité, tandis que les forêts sont perçues comme riches en diversité. En réalité, c'est l'inverse", explique l'expert en protection forestière Benno A. Augustinus, cité dans le communiqué.
Cette surprenante diversité urbaine doit cependant être relativisée, car la plupart du temps, quelques espèces dominent, comme les érables et les tilleuls. Et en forêt, le phénomène est encore plus marqué, avec principalement des épicéas et des hêtres.
En ville, des arbres en proie aux ravageurs
La richesse des espèces comprend toutefois un aspect négatif: elle fait des villes une "porte d'entrée pour les ravageurs forestiers invasifs", selon l'étude. Proportionnellement, les ravageurs introduits trouvent davantage d'hôtes dans les zones urbaines que dans les forêts.
En conséquence, les environnements urbains "sont un lieu idéal pour des mesures d'observation qui permettraient une identification précoce et une lutte contre les espèces invasives", soulignent les auteurs de l'étude, publiée dans la revue "Landscape and Urban Planning". Au total, plus de 500'000 arbres urbains ont été répertoriés.
ats/doe