"On perd environ 25 000 espèces par année, soit trois par heure", souligne Raphaël Arlettaz dans Micro sciences. Cette extinction rapide a des implications graves sur les écosystèmes.
Raphaël Arlettaz explique que la biodiversité inclut les espèces animales, végétales et les micro-organismes. Cependant, estimer le nombre total d'espèces reste difficile, bien qu'on en ait décrit environ 2 millions.
L'expert précise que les interactions entre les espèces sont essentielles pour la résilience des écosystèmes. La perte d'une seule espèce entraîne la disparition de nombreuses interactions écologiques. Des solutions existent, mais elles nécessitent une action rapide et concertée.
Des solutions concrètes
Le professeur Raphaël Arlettaz propose de créer des réserves intégrales pour protéger les espèces et leurs habitats. Il recommande aussi de rendre les écosystèmes multifonctionnels en intégrant la nature en milieu urbain et en favorisant la biodiversité en milieu agricole.
Il suggère de réduire l'utilisation des pesticides et de favoriser les cultures biologiques. Dans les zones urbaines, il plaide pour plus de surfaces végétalisées, comme des toits et des façades vertes, et des parkings en herbe. Il insiste sur l'importance de planter des espèces indigènes dans les jardins pour soutenir la faune locale.
Une prise de conscience nécessaire
Gardons en mémoire que l'enjeu est de taille: "la survie de notre propre espèce est aussi en jeu si nous ne réagissons pas". Préserver la biodiversité est indispensable pour maintenir l'équilibre de notre planète et la survie de toutes les espèces, et ce durablement, rappelle le professeur.
Texte web: Andreia Glanville
Journaliste: Huma Khamis