Une nouvelle motion écologiste veut limiter drastiquement les produits contenant des PFAS
Le texte qui sera déposé à la fin mai charge notamment le Conseil fédéral de présenter de nouveaux produits de substitution pour remplacer les PFAS, ces substances toxiques pour l'environnement et potentiellement cancérogènes pour l'être humain.
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L'an dernier, une motion similaire avait été refusée par une petite majorité du Conseil national. Mais l'écologiste Delphine Klopfenstein-Broggini veut relancer le débat.
Chercher des solutions à la source
Pour la conseillère nationale (Les Vert-e-s/GE), la contamination aux PFAS des sites genevois avec des taux minimaux largement dépassés confirme, une fois de plus, qu'il y a lieu d'agir à la source. Cela, en cherchant des solutions pour limiter le recours à ces polluants éternels que l'on trouve actuellement dans quantité de produits du quotidien, comme les lentilles de contact, les cartons à pizza ou les poêles à frire.
Limiter, voire interdire les PFAS, le débat est aussi d'actualité dans d'autres pays européens. Au début du mois, les députés français ont voté en première lecture une loi visant à restreindre la fabrication et la vente de produits contenant ces substances toxiques.
Le Danemark a lui annoncé lundi mettre en place un "fonds vert" de 670 millions d'euros pour mieux protéger l'environnement. Une partie de la somme sera consacrée à l'environnement aquatique et à la protection de l'eau potable, à la reforestation et à un plan d'action visant les polluants éternels PFAS.
Durcissement des lois européennes
Le Parlement européen a de son côté adopté mercredi une loi visant à réduire les déchets des emballages dans l'Union européenne, avec notamment l'interdiction, d'ici à 2030, des contenants plastiques à usage unique dans les cafés et restaurants. Cette loi interdit aussi l'usage des "polluants éternels" PFAS dans les emballages en contact avec de la nourriture.
Le 10 avril, le Parlement européen avait déjà validé une loi pour mieux encadrer le traitement des eaux urbaines usées, en faisant payer les industriels de la pharmacie et des cosmétiques, principales sources des micropolluants entrant en stations d'épuration.
>> Pour en savoir plus, lire : La France adopte une loi pour limiter la diffusion des PFAS, les "polluants éternels"
Sujet radio: Céline Fontannaz
Adaptation web: juma