La chute de l'ordre de 0,3 degré de la température de l'eau retarderait l’impact du réchauffement climatique jusqu'au sud de l’Allemagne, l’Aar se jetant dans le Rhin, annonce l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) mercredi dans un communiqué.
Actuellement, environ 70% de la chaleur produite par la centrale est rejetée dans l’Aar. Les 30% de chaleur restante sont transformés en électricité.
Mesures locales
Le chercheur souligne l’importance d’effectuer au préalable des mesures locales pour savoir à quoi s’attendre lors de la fermeture d’une centrale. Son étude se base ainsi sur un travail de terrain de plus de deux ans sur le lac de Bienne.
A l’aide de capteurs fixés sur des cordes immergées, il a mesuré sur trois sites des données physiques en continu, dont la température des eaux à différentes profondeurs et la vitesse des courants. Il a aussi récolté des données de Météo Suisse et intégré les informations livrées par le groupe BKW/FMB, qui gère la centrale. La quantité de chaleur émise par Mühleberg atteint par exemple 700 mégawatts environ.
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Utile aux services des eaux potables
La thèse d'un doctorant de l'EPFL a reçu le soutien de l’Energie Service Biel/Bienne. Celui-ci souhaite renouveler son équipement. Il a souhaité connaître la future configuration du lac au-delà de 2019 pour en repérer les zones les plus propres et les plus fraîches.
Cela est devenu possible grâce à un modèle théorique résolvant l’évolution temporelle de l’hydrodynamique des lacs, c’est-à-dire l’évolution de la température et des courants dans le lac. Le chercheur a pu effectuer une prédiction précise des conséquences de la fermeture de la centrale nucléaire sur le lac de Bienne et transmettre à Energie Service Biel/Bienne une liste de recommandations sous forme de carte.