"De nombreux milieux naturels, comme les prairies sèches ou les zones humides, n'existent plus que sous forme résiduelle", indique l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) dans son rapport.
Les espèces qui en dépendent, telles les rainettes vertes, sont remplacées par d'autres espèces aux besoins moins spécifiques. Organismes et paysages s'uniformisent.
L'OFEV explique la diminution de la biodiversité par l'exploitation intensive des sols et des eaux, ainsi que par la pollution azotée. Les espèces invasives et les changements climatiques exercent aussi des pressions.
Mesures insuffisantes
La Confédération et les cantons ont mis sur pied des mesures de conservation telles que l'établissement de réserves forestières, la renaturation des cours d'eau ou la protection des biotopes d'importance nationale.
Ces mesures n'ont permis que de freiner le déclin de la biodiversité mais pas de le stopper, reconnaît l'OFEV, qui recommande d'appliquer de les appliquer plus rigoureusement.
ats/ptur
Nouveau plan d'actions requis
Deux jours avant la publication de ce rapport, plusieurs organisations de protection de la nature ont déjà dénoncé la disparition de la biodiversité.
Sur les 18 objectifs fixés par le Conseil fédéral, un seul peut être atteint d'ici à 2020, ont affirmé BirdLife Suisse, Pro Natura et le WWF. Et sur les 120 objectifs partiels de la stratégie, 14 ont bénéficié de mesures suffisantes pour pouvoir être atteints.
Les défenseurs de l'environnement ont demandé au gouvernement de publier un plan d'action avec des mesures concrètes qui permettent d'atteindre les objectifs fixés.