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Sea Shepherd renonce à traquer les baleiniers japonais en Antarctique

Un activiste de l'ONG Sea Shepherd lance de la peinture rouge sur un baleinier japonais. [Keystone - AP Photo/Sea Shepherd, Simon Ager]
Un activiste de l'ONG Sea Shepherd lance de la peinture rouge sur un baleinier japonais. - [Keystone - AP Photo/Sea Shepherd, Simon Ager]
L'organisation écologiste Sea Shepherd a renoncé à sa campagne annuelle de lutte contre les baleiniers japonais qui tuent les cétacés dans le Grand Sud. Elle reconnaît ses propres limites face à la puissance maritime nippone.

Le fondateur de Sea Shepherd, le Canadien Paul Watson, a annoncé dans un communiqué que les navires de l'organisation n'appareilleraient pas cette année et que de nouvelles stratégies de lutte étaient nécessaires.

Le Japon recourt désormais à une surveillance militaire pour suivre en temps réel par satellite les mouvements des bateaux de Sea Shepherd. "S'ils savent où nos navires se trouvent à tout moment, ils peuvent facilement nous éviter", a-t-il ajouté, en reconnaissant l'impact plus faible de la campagne 2016-2017.

Lois spécifiques

Paul Watson a accusé Tokyo d'avoir durci son arsenal avec des lois spécifiquement destinées à lutter contre son organisation. Il a ajouté que le Japon avait laissé entendre qu'il pourrait déployer sa marine pour protéger ses baleiniers.

D'où la difficulté de plus en plus grande à rivaliser, y compris financièrement, avec un secteur baleinier soutenu par "une superpuissance économique mondiale".

ats/ctr

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Rappel du combat de Sea Shepherd

L'association est engagée depuis 12 ans dans de spectaculaires opérations en haute mer dont le but est d'empêcher les navires japonais de tuer des baleines. Elle affirme avoir d'une part sauvé des milliers de cétacés et de l'autre révélé au monde les activités illégales des baleiniers.

Le Japon affirme pêcher les baleines à des fins scientifiques. Mais les organisations de défense des cétacés ainsi que plusieurs pays constatent que Tokyo utilise de façon malhonnête une exception dans le moratoire sur la pêche à la baleine datant de 1986.