Afin de respecter un calendrier ébranlé par l'annonce en juin par le président américain Donald Trump de se retirer de l'accord de Paris sur le climat (COP21), l'Union européenne, la Chine et le Canada ont pris les rênes et affiché leur volonté d'aller de l'avant.
"Les phénomènes météorologiques extrêmes sont plus fréquents, plus puissants et plus destructeurs" avec les changements climatiques, a rappelé la ministre canadienne Catherine McKenna. Et de prendre l'exemple "des enfants à Barbuda qui n'ont même plus d'école" après le passage de l'ouragan Irma, qui a dévasté l'île des Caraïbes il y a une semaine.
Propos contradictoires sur la position des Etats-Unis
Les Américains, qui avaient envoyé à Montréal un délégué, ont paru dans un premier temps assouplir leur position. Selon Miguel Arias Cañete, commissaire européen à l'Action pour le climat, les Etats-Unis "ont indiqué qu'ils ne renégocieraient pas l'accord de Paris mais qu'ils allaient passer en revue les termes sur lesquels ils sont engagés par cet accord".
Toutefois, les diplomates ont par la suite été contredits par Washington. La Maison Blanche a en effet réaffirmé que les Etats-Unis se retireraient de l'accord si les termes n'en changeaient pas.
"Tous les acteurs autour de la table, y compris les Etats-Unis, actent que l'accord de Paris est irréversible", a indiqué de son côté Nicolas Hulot, ministre français de la Transition écologique.
L'objectif est notamment de limiter la hausse de la température moyenne de la planète à +1,5 degré Celsius en 2050 par rapport à son niveau de l'ère pré-industrielle.
Recueil de règles
Le temps presse et, selon Miguel Arias Cañete, les partenaires doivent "réduire leurs différences et avoir une bonne compréhension de la meilleure façon de mettre en oeuvre ce très ambitieux accord" conclu en décembre 2015 à Paris.
Pour cela, "nous avons besoin d'un recueil de règles pour nous permettre de suivre, de vérifier et de comparer" le niveau des émissions par pays.
Le calendrier, a souligné le commissaire européen, est d'avoir ce "recueil de règles (...) avant la COP24 de Katowice (Pologne) fin 2018".
afp/vtom
Vers une interdiction des voitures à essence en Chine
Gros émetteur de CO2, la Chine a fait part lors de la réunion de son intention d'interdire la vente d'automobiles propulsées par des moteurs à carburants fossiles, un objectif ambitieux pour le premier marché automobile au monde.