Ce bond de 51% sur un an dans la perte des surfaces forestières s'explique surtout par les nombreux incendies ayant sévi dans le monde l'an dernier, indique le Global Forest Watch (GFW). Les récents brasiers en Californie et au Portugal devraient hisser 2017 vers un nouveau record de forêts détruites.
Phénomène climatique
La forte augmentation des feux de forêts en 2015 et 2016 s'explique en partie par les effets du courant cyclique chaud du Pacifique El Niño, le second plus intense jamais enregistré, qui a créé des conditions très sèches dans les Tropiques. Il a aussi joué un rôle dans les forêts boréales et tempérées.
Selon le GFW - un partenariat de surveillance des forêts lancé par l'organisme de recherche World Resources Institute (WRI) -, le changement climatique accroît aussi l'intensité et le coût des feux de forêts.
La déforestation liée à l'agriculture, la coupe de bois et l'activité minière ont également contribué au phénomène.
ats/cab
Brésil, Portugal, République du Congo et Canada très touchés
Les pertes de surfaces boisées ont doublé au Brésil avec la région amazonienne qui a perdu 3,7 millions d'hectares, soit plus du triple de 2015.
Le Portugal a perdu 4% de ses surfaces boisées, la plus grande proportion tous pays confondus et près de la moitié des forêts calcinées dans toute l'Union Européenne. Selon le rapport, la prévalence d'eucalyptus - qui brûlent facilement - combinée à une mauvaise gestion des sols et au manque de mesures de prévention comme des coupe-feux expliquent ce bilan.
La République du Congo a subi l'incendie de forêt le plus étendu jamais signalé en Afrique centrale avec 15'000 hectares détruits début 2016. A Fort McMurray, au Canada, les flammes ont ravagé en mai plus de 600'000 hectares et provoqué 8,8 milliards de dollars de dégâts.