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Des capteurs pour localiser les fuites polluantes des puits gaziers

Un site d'extraction de gaz et de pétrole en Californie, utilisant la fracturation hydraulique. [AFP - David McNew/Getty Images]
Un site d'extraction de gaz et de pétrole en Californie, utilisant la fracturation hydraulique. - [AFP - David McNew/Getty Images]
Pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre lors de l'extraction de gaz, des micro-puces peu onéreuses localisant les fuites de méthane ont été développées par des chercheurs helvético-américains.

L'extraction et le transport de gaz naturel peut libérer dans l'atmosphère du méthane (CH4), son principal composant. Afin de limiter les fuites, parfois massives, de ce gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le CO2, des scientifiques d'IBM ont mis au point des capteurs capables de les détecter.

Leur recherche, soutenue par le Fonds national suisse et les Etats-Unis, a été publiée jeudi dans la revue Optica.

Ce nouveau système à quelques centaines de dollars est plus précis et surtout beaucoup moins cher que les capteurs actuels, qui coûtent plusieurs dizaines de milliers de dollars, assurent les chercheurs.

Fuites sous-estimées

Aux Etats-Unis, l'industrie pétrolière et gazière compte plus de 700'000 puits d'extraction en activité. Elle est régulièrement accusée de sous-estimer les fuites de méthane, notamment lors de l'extraction de gaz de schiste.

Officiellement, le taux de fuite se situe en moyenne à 2%, mais certaines études évoquent, par endroits, jusqu'à 11%.

vtom

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Fuite massive en Californie

La problématique des émissions très polluantes de méthane avait fait le tour du monde en janvier 2016. Une fuite massive à plus de 2400 mètres de profondeur dans un puits gazier en Californie avait forcé des milliers de riverains à évacuer la région.

Selon l'autorité de la qualité de l'air en Californie, cette seule fuite a augmenté la production de gaz à effet de serre pour toute la côte ouest de 25%.

Par ailleurs, les défenseurs de l'environnement et des scientifiques s'inquiètent des puits abandonnés qui continuent à rejeter du méthane. Les Etats-Unis en compterait plus d'un million, mais leur nombre exacte reste inconnu. Rien qu'en Pennsylvanie, des chercheurs l'estiment entre 470'000 et 750'00.