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"On reculait au lieu d'avancer" à la conférence de l'ONU sur le climat

Géraldine Pflieger, portrait d'une scientifique de terrain
Géraldine Pflieger, portrait d'une scientifique de terrain / 19h30 / 7 min. / le 19 novembre 2017
Le résultat de la COP23 qui s'est terminée samedi à Bonn est "extrêmement décevant", d'après Géraldine Pflieger, invitée du 19h30 dimanche. "L'Union européenne est arrivée faible et divisée", explique la spécialiste du climat.

"On avait le sentiment que d'un jour à l'autre cela ne cessait d'empirer, qu'on reculait au lieu d'avancer", a déclaré sur le plateau du 19h30 Géraldine Pflieger, au lendemain de la clôture de la COP23 à Bonn.

"Ce n'est pas la première fois que ça arrive, ça fait partie de ces cycles de négociations qui ne fonctionnent pas toujours", nuance la spécialiste des questions climatiques, qui vient de prendre les rênes de l'Institut des sciences de l'environnement à l'Université de Genève.

L'UE faible et divisée

L'Union européenne et la Chine devaient reprendre le leadership pour éviter "un effet de contagion" après le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris. "L'Union européenne est arrivée très faible à cette conférence, divisée autour de la question du charbon", regrette Géraldine Pflieger, également maire de Saint-Gingolph en France.

Cela s'explique notamment par la position de la chancelière Angela Merkel, diminuée car toujours à la recherche d'une coalition en Allemagne. "Cela a beaucoup pesé dans les négociations. Angela Merkel a été depuis plus de 20 ans un fer de lance de la cause climatique", ajoute-t-elle.

>> L'analyse à l'issue de la COP23 de notre journaliste Natalie Bougeard :

Evaluation des résultats suit à la Cop23 de Natalie Bougeard
Evaluation des résultats suit à la Cop23 de Natalie Bougeard / 19h30 / 1 min. / le 18 novembre 2017

>> Lire : Les enjeux de la COP23 et de la lutte pour le climat

vtom

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En Suisse, les transports représentent "le grand défi"

La production d'électricité en Suisse émet "peu de gaz à effet de serre", estime Géraldine Pflieger. Mais, selon elle, "il y a encore un grand défi avec la question des transports où il y a beaucoup d'efforts à faire tant dans les transports collectifs que sur les normes et les standards des véhicules"

"La Californie a montré la voie et la Suisse, avec son niveau de vie, pourrait aussi être à l'avant-garde", poursuit la spécialiste du climat.