"On avait le sentiment que d'un jour à l'autre cela ne cessait d'empirer, qu'on reculait au lieu d'avancer", a déclaré sur le plateau du 19h30 Géraldine Pflieger, au lendemain de la clôture de la COP23 à Bonn.
"Ce n'est pas la première fois que ça arrive, ça fait partie de ces cycles de négociations qui ne fonctionnent pas toujours", nuance la spécialiste des questions climatiques, qui vient de prendre les rênes de l'Institut des sciences de l'environnement à l'Université de Genève.
L'UE faible et divisée
L'Union européenne et la Chine devaient reprendre le leadership pour éviter "un effet de contagion" après le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris. "L'Union européenne est arrivée très faible à cette conférence, divisée autour de la question du charbon", regrette Géraldine Pflieger, également maire de Saint-Gingolph en France.
Cela s'explique notamment par la position de la chancelière Angela Merkel, diminuée car toujours à la recherche d'une coalition en Allemagne. "Cela a beaucoup pesé dans les négociations. Angela Merkel a été depuis plus de 20 ans un fer de lance de la cause climatique", ajoute-t-elle.
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vtom
En Suisse, les transports représentent "le grand défi"
La production d'électricité en Suisse émet "peu de gaz à effet de serre", estime Géraldine Pflieger. Mais, selon elle, "il y a encore un grand défi avec la question des transports où il y a beaucoup d'efforts à faire tant dans les transports collectifs que sur les normes et les standards des véhicules"
"La Californie a montré la voie et la Suisse, avec son niveau de vie, pourrait aussi être à l'avant-garde", poursuit la spécialiste du climat.