L’anguille ne sera sauvée que si on libère ses anciennes voies de migration et qu’on protège ses populations, écrit la FSP. Jusqu’à l’ère industrielle et à l'aménagement massif des cours d'eau pour l'utilisation de la force hydraulique, les anguilles comptaient parmi les poissons les plus courants de Suisse.
Si on en trouve encore en Suisse, c’est uniquement à la suite de mesures de repeuplement. L’anguille figure sur la liste rouge des espèces menacées. Afin d'éviter sa disparition, la FSP réclame des fleuves sans entraves. "Les cours d'eaux sont segmentés, sectorisés, et donc difficiles à franchir", expliquait Maxime Prevedello, membre du bureau directeur de la FSP, mercredi dans La Matinale de la RTS.
Il souligne l'importance de l'installation d'échelles à poisson pour favoriser la migration piscicole, notamment dans la région du rhin franco-allemand.
"On évalue à un millier les anguilles qui arrivent à franchir le Rhin en direction de la Suisse, entre Bâle et le lac de Constance, où il y a l'un de ses habitats les plus importants", explique-t-il.
Migration et reproduction mystérieuses
En termes de facultés d’adaptation, l’anguille est une "citoyenne du monde". On trouve encore aujourd’hui cette espèce dans presque toutes les eaux du globe.
La reproduction et la migration de l’anguille sont aventureuses et pleines de mystères. Plusieurs restent dans les eaux côtières, d’autres migrent à l’intérieur des terres en traversant fleuves, rivières et ruisseaux parfois sur plus de 1000 kilomètres.
ats/ebz