L'île paradisiaque aux eaux jadis cristallines subit les contrecoups du surdéveloppement. Sa fermeture controversée doit permettre de nettoyer le site et de construire en particulier des unités de traitement des eaux usées.
Des gardes-côtes étaient en patrouille et des policiers armés de fusils d'assaut déployés aux points d'entrée de l'île minuscule.
Les touristes se sont vu refuser l'accès à bord du ferry qui est le principal moyen de gagner l'île de dix kilomètres carrés située à 300 kilomètres au sud de Manille. "Boracay est officiellement fermée aux touristes. Nous ne fermons pas les établissements mais les touristes ne peuvent plus venir. Nous mettons en oeuvre la décision du président", a déclaré le chef de la police régionale.
Riverains autorisés
Le président Duterte a ordonné la fermeture en début de mois après avoir qualifié l'île de "fosse septique", accusant les hôtels et les bars de déverser directement leurs eaux usées dans la mer.
Selon le ministère de l'Environnement, 195 commerces et 4000 particuliers de l'île ne sont pas connectés aux réseaux d'égouts.
Seuls les 40'000 habitants pouvant produire une carte d'identité pourront durant cette période monter à bord des ferries desservant Boracay.
afp/gax
Explosion du tourisme
La main d'oeuvre est attirée par le niveau relativement élevé des salaires sur l'île de Boracay qui a vu le nombre de visiteurs quadrupler depuis 2006, pour atteindre deux millions en 2017.
Ces touristes, parmi lesquels un nombre croissant de Chinois et de Coréens, ont injecté l'année passée environ un milliard de dollars dans l'économie de l'archipel.