Selon ce rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), 35% des poissons élevés ou pêchés sont ainsi gaspillés. Environ un quart des prises sont rejetées mortes par les chalutiers en raison de leur taille ou parce qu'elles ne sont pas de l'espèce souhaitée.
Mais la plus grande part des pertes est due à de mauvaises conditions de réfrigération, accélérant le pourrissement du poisson, explique le journal Guardian. Grâce à de meilleurs équipements, ces dommages peuvent être réduits de moitié, note le FAO.
Mais le gaspillage ne s'arrête pas sur les navires, déplore dans le 19h30 Michaël Terrier, poissonnier itinérant dans le Jura: "Jeter, c’est la chose la plus embêtante du métier. On travaille avec du frais et les temps de garde sont vraiment courts pour le poisson."
L'aquaculture, pas forcément plus propre
Si les chiffres de la pêche sont relativement stables depuis les années 1980, l'aquaculture a elle considérablement pris de l'essor, atteignant près de la moitié de la production mondiale de poissons, comme le montre le graphique ci-dessous.
Bien que l'élevage vide moins les océans et réduit la distance avec le consommateur, il a tout de même un impact important sur l'environnement, avertit dans le 19h30 Pierrette Rey, porte-parole du WWF.
"Pour nourrir ces poissons en aquaculture, il faut des farines et de l’huile de poisson. Ce sont parfois les déchets de la surpêche qui sont utilisés, mais d'autres fois des poissons sont pêchés exprès pour nourrir les poissons d'élevage", affirme-t-elle.
À noter également que les consommateurs privilégient les poissons pêchés à ceux issus de l'élevage. Une consommation plus occasionnelle de poisson aiderait à ménager les océans et laisserait une chance aux populations de se reproduire.
Reportage TV: Arditë Shabani
Adaptation web: Mouna Hussain