Lorsque les eaux atteignent une température élevée, les polypes qui vivent au fond du lac se transforment en méduses et remontent à la surface pour se nourrir, expliquait un professeur zurichois sur les ondes de Radio Energy, repris par le Blick.
Du côté de Zurich, les médias parlent d'une invasion et d'une alarme méduses, mais les titres sont un rien anxiogènes. En effet, si l’on parle bien de vraies méduses, transparentes, qui pulsent comme leurs congénères des océans, et qu'elles ont bien de petits tentacules, elles sont absolument sans danger pour l’homme.
Les méduses de nos lacs sont de la grandeur d’une pièce de deux francs, elles sont donc trop petites pour incommoder les baigneurs, même au contact de leurs cellules urticantes. Foi de biologiste, il serait même fascinant de nager au milieu d’elles, au soleil couchant.
Une question de température
Dans le lac de Neuchâtel, leur présence est avérée cette année, elle l'était l'an dernier dans le lac de Joux, et l'on observe le phénomène régulièrement depuis les années 60 dans le Léman. Tout est question de température: les méduses prolifèrent dès que les eaux atteignent 25 degrés. C'est le cas au lac de Zurich, où l’on prévoit jusqu'à 28 degrés pour bientôt.
A noter que si la chaleur est propice aux méduses, elle l’est aussi aux puces de canard, avec les conséquences fâcheuses que l'on sait.
Alain Arnaud/jvia