Estimant que la surfréquentation avait transformé ce petit coin de paradis en "fosse septique", le président philippin Rodrigo Duterte avait ordonné en avril la fermeture de cette île la plus courue de l'archipel.
L'idée était de permettre de nettoyer le site, de faire le ménage dans un développement hôtelier anarchique, ou encore de bâtir des unités de traitement des eaux usées. Car si le tourisme a généré un milliard de dollars de chiffre d'affaires par an, il a aussi entraîné l'accumulation de montagnes de détritus dépassant largement les capacités d'assainissement.
Nouvelles règles
L'île s'est dotée de nouvelles règles, comme une interdiction de fumer ou de boire de l'alcool sur ses plages de sable blanc, et des restrictions du nombre de touristes.
L'île de l'archipel des Visayas ne mesure que 10 km2. Elle s'est métamorphosée au fil des décennies pour accueillir jusqu'à 2 millions de visiteurs par an. En haute saison, 40'000 touristes pouvaient y séjourner en même temps.
afp/cab
Catalogue de mesures
Désormais, l'île n'aura plus le droit d'accueillir plus de 19'200 touristes en même temps, un quota que les autorités comptent faire respecter en contrôlant notamment l'offre hôtelière de l'île.
Des constructions sauvages ont été rasées pour créer une servitude de passage de bord de mer large de 30 mètres.
Tous les sports nautiques, à l'exception de la natation, sont pour l'heure interdits et les trois casinos de l'île ont été fermés.
Près de 400 hôtels et restaurants accusés de violer les réglementations environnementales ont dû fermer.