Actuellement, il est souvent trop tard lorsque les apiculteurs se rendent compte que leur colonie est perdue après que les abeilles ont été intoxiquées, par exemple par les néonicotinoïdes contenus dans les insecticides.
Ces substances fragilisent les abeilles en atteignant leur système nerveux. En France, près d'un tiers des colonies ont disparu en quelques mois, au cours de l'hiver dernier. Un taux de mortalité de 30% qui correspond à ce qu'on observait il y a peu encore sur l'ensemble d'une année.
Dans ces conditions, le test de santé développé dans la région de Bâle est impatiemment attendu et suscite l'espoir.
Diagnostiquer avant qu'il ne soit trop tard
L'idée de ce test est de comprendre comment telle ou telle substance modifie l'activité des gènes de l'abeille. Ces observations doivent ensuite permettre de tester les gènes de quelques habitantes d'une ruche pour savoir si elles ont subi ces modifications.
Au final, l'objectif est de permettre aux apiculteurs de diagnostiquer la santé de leurs colonies avant qu'il ne soit trop tard.
Simon Corthay/ther
Interdictions de 3 néonicotinoïdes en Suisse
Les autorités suisses n'ont pas attendu ces recherches pour réagir. Dès l'année prochaine, trois néonicotinoïdes particulièrement nocifs pour les abeilles seront interdits.
Les chercheurs restent toutefois prudents et redoutent certains autres neurotoxiques contenus dans des insecticides toujours autorisés en Suisse.