"On a des exemples très clairs d'innovations très importantes, comme pour l'hépatite C où on a vraiment pu avec de nouveaux médicaments changer la vie des patients", note Daniel Schmutz. Mais le directeur général d'Helsana demande aux autorités fédérales de ne pas se laisser aveugler par l'argument de la nouveauté.
"On est d'accord pour cette innovation, mais quand on change un tout petit peu un médicament et que ça produit un prix très élevé, là on est pas d'accord. Je crois qu'on aurait des mesures pour faire baisser davantage les prix."
Selon l'étude commandée par l'assureur, les prix ont augmenté de plus de 6% en 2017, la facture atteignant ainsi 7,5 milliards de francs. "Dans la loi et les ordonnances, il est stipulé qu'on doit comparer les prix en ce qui concerne les alternatives thérapeutiques et le prix à l'étranger", rappelle Daniel Schmutz.
"Le fait qu'on n'a pas suffisamment de personnes pour faire les analyses était totalement justifié il y a dix ans, mais maintenant il y a des outils informatiques qui peuvent faire le travail", estime le directeur général d'Helsana. "Il faut toujours des spécialistes, mais on est d'avis qu'avec les outils qu'on a, on pourrait faire ces analyses beaucoup plus vite."
Baisse inédite des hospitalisations
Et tandis que le coût des médicaments à la charge de l'assurance maladie ne cesse d'augmenter, la Suisse a pour la première fois en vingt ans vu le nombre de patients hospitalisés légèrement diminuer en 2017 par rapport à l'année précédente (-0,6%).
L'Office fédéral de la statistique souligne que l'an dernier les coûts n'ont, eux, pas bougé pour les hospitalisations et qu'ils ont augmenté dans l'ambulatoire.
Esther Coquoz/lgr