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La réalité virtuelle peut aider à réduire les douleurs des enfants à l'hôpital

Un casque vissé sur la tête, le patient est plongé dans un paysage bucolique où il peut interagir et construire sa propre réalité. [Fotolia - vectorfusionart]
La réalité virtuelle peut servir à réduire la douleur. Les premières recherches sont en cours auprès des enfants / La Matinale / 1 min. / le 19 juin 2019
Outre-Atlantique, la réalité virtuelle est utilisée auprès des adultes et les premières recherches sont en cours auprès des enfants. A Bâle, le 12e Symposium international sur la douleur pédiatrique se penche mercredi sur ce nouveau moyen d'alléger les souffrances des enfants à l'hôpital.

Un casque vissé sur la tête, le patient est plongé dans un paysage bucolique, ou dans un univers enneigé: là, il peut interagir et construire sa propre réalité. Utilisée auprès des grands brûlés, pour soigner des phobies, les douleurs fantômes ou le stress post-traumatique, l'immersion dans la réalité virtuelle a prouvé son efficacité chez l'adulte: elle active les neurones qui gèrent les émotions et contrôlent la douleur. Cette dernière, aux dires des patients, peut ainsi être réduite dans plus de 40% des cas.

Aux Etats-Unis comme au Canada, la réalité virtuelle est utilisée depuis trente ans; les études cliniques s'intéressent maintenant aux enfants: "C'est nouveau. Il y a quelques projets de recherche qui sont en cours un peu partout au Canada", explique Sylvie Le May, professeure agrégée à la Faculté des sciences infirmières de l'Université de Montréal: "Mais cette technologie nouvelle n'est pas encore intégrée dans la pratique".

Des vidéos adaptées à l'âge des petits

Chez l'enfant, la réalité virtuelle peut s'appliquer pour la pose d'un cathéter, les brûlures, ou pour l'imagerie médicale. Avec le bémol qu'un enfant de moins de sept ans est trop petit pour porter un casque de réalité virtuelle. Alors, on leur montre une vidéo: "On adapte la bande vidéo selon le groupe d'âge. On a des vidéos pour les tout petits, d'autres pour les un peu plus grands", raconte Sylvie May: "Il y a vraiment une interaction: on se promène dans un environnement, puis il y a moyen d'interagir, d'avoir une réponse. Par exemple, on envoie des bulles, on appuie sur un champignon, il y a un chien qui sort: ça, c'est pour les tout petits. Ce n'est pas juste un environnement passif".

Car c'est justement cette interaction qui détourne l'attention et l'appréhension de l'enfant. Qui est plus calme comme le prouvent les premières études cliniques. Au Canada, la réalité virtuelle pourrait donc être généralisée dès l'an prochain dans le traitement de la douleur en pédiatrie.

En Suisse, le CHUV mène pour le moment des études cliniques auprès des adultes.

Virginie Langerock/sjaq

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