Les prestations des psychologues-psychothérapeutes seront prises en charge par l'assurance maladie de base, pour autant qu'un médecin ait prescrit la thérapie. Ils devront aussi posséder une qualification appropriée ainsi qu'une autorisation de pratiquer délivrée par le canton. Ce modèle est déjà appliqué pour la physiothérapie.
Réglementation transitoire
Actuellement, les psychologues-psychothérapeutes sont pris en charge par l'assurance de base s'ils fournissent leurs prestations sous la surveillance d'un médecin et dans le cabinet de celui-ci. Ce modèle repose sur un arrêt du Tribunal fédéral. Il a été conçu comme une réglementation transitoire avant l'entrée en vigueur, en 2013, de la loi fédérale sur les professions de la psychologie.
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Le nouveau modèle permettra d'améliorer la prise en charge pour les enfants et les adolescents ainsi que pour les adultes en situation de crise et d'urgence, selon le Conseil fédéral. La prescription d'un médecin de premier recours facilite l'accès à la psychothérapie qui pourra débuter à temps, sans l'aval d'un médecin psychiatre.
Troubles fréquents
Les troubles psychiques sont de plus en plus fréquents, justifie le gouvernement. Au cours d'une année, jusqu'à un tiers de la population est touché par une maladie psychique nécessitant un traitement. Il s'agit principalement de dépressions, de troubles de l'anxiété et d'addictions.
Le gouvernement a prévu des mesures pour éviter une hausse injustifiée des prestations et encourager la coordination entre les médecins et les psychothérapeutes. Une prescription médicale donne droit à quinze séances de psychothérapie au maximum.
Le nombre de séances au-delà duquel un rapport doit être adressé au médecin-conseil de l'assureur passe de 40 à 30 séances, aussi bien pour la psychothérapie exercée par des psychologues que dans le cas de la psychothérapie médicale.
ats/sjaq
100 millions de francs
Selon les estimations du Conseil fédéral, un montant de 100 millions de francs sera remboursé par l'assurance de base. À long terme, ce chiffre pourrait encore un peu augmenter.
Les répercussions de la réglementation sur les soins et les coûts feront l'objet d'une évaluation ces prochaines années.
Ces nouvelles dispositions entraînent des adaptations dans l'ordonnance sur l'assurance-maladie et dans l'ordonnance sur les prestations de l'assurance des soins. La consultation court jusqu'au 17 octobre.