Aujourd'hui, le prix du diagnostic pour la maladie due au SARS-CoV-2 est d'une septantaine de francs.
Avec leur test à deux francs, les Hôpitaux universitaires de Zurich anticipent une seconde vague et les besoins d'une campagne de tests à grande échelle: "L'objectif de notre test est vraiment de dépister au niveau global, dans le cas où les autorités sanitaires ou les cantons voudraient savoir si des foyers d'infection se développent dans certaines régions, ou si des groupes de population ont des risque de transmettre la maladie", explique le professeur Ralph Schlapbach, à la tête du projet.
"On pourrait imaginer faire des tests à large échelle sur des personnes asymptomatiques, parce que cela ne coûte pas cher et que c'est efficace", ajoute-t-il.
Trente minutes d'attente
Un autre obstacle majeur pour le dépistage, c'est le temps d'attente qui oscille actuellement entre 24 et 48 heures.
Une entreprise bernoise a lancé cette semaine un test rapide qui permet aux patients de rester sur place et d'éviter de potentielles infections: "C'est un test de biologie moléculaire rapide qui détecte le RNA du virus du Covid-19 en seulement trente minutes", affirme Hans-Peter Franck, porte-parole d'Ender diagnostics: "On peut les installer dans différents lieux qui sont importants, à l'entrée des hôpitaux, par exemple".
Plus rapides, plus abordables mais aussi moins fiables: avec des tests rapides, le risque de passer à côté de cas positifs augmente de quelques pourcents.
Raison pour laquelle l'Office fédéral de la santé publique ne valide pas ces technologies. Il rappelle que seuls les tests réalisés par des professionnels de la santé sont reconnus pour le diagnostic de la maladie déclenchée par le SARS-CoV-2.
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Sophie Iselin/sjaq