Une première dose de vaccin contre le SARS-CoV-2 protège et freine déjà sa transmission. Cette intuition des scientifiques a été confirmée encore récemment par une étude en Grande-Bretagne.
Cette recherche a suivi 57'000 personnes après leur première injection et aussi leurs proches qui vivaient sous le même toit – là où le risque de contagion est élevé. Le résultat était parlant, puisque deux à trois semaines après cette première dose, la transmission du virus était déjà réduite de 40 à 50% environ.
"Jusqu'à maintenant, on mesurait l'effet sur l'infection. Et on savait déjà que contre l'infection, après deux doses, la protection est de plus de 90%. Les données montraient également qu'après la première dose, la protection est d'environ 50%", remarque Valérie D'Acremont, infectiologue à Unisanté et professeure à l'Université de Lausanne, au micro de La Matinale.
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Un impact grandissant sur la transmission
La médecin explique que c'est la première fois qu'une étude se penche sur ce que des personnes vaccinées peuvent ou non transmettre: "Là, ça confirme exactement la même chose: déjà 50% rien que deux à trois semaines après la première dose. Exactement comme pour l'infection", note-t-elle.
Une transmission de 50% environ après une dose. Toutefois, comme pour l'infection, l'impact sur la transmission devrait augmenter au fil des jours: "C'est vraiment progressif, chaque jour qui passe, déjà après la première dose", confirme Valérie D'Acremont. "Et puis [l'impact] est évidemment maximal un mois après, juste avant qu'on reçoive la deuxième dose. Avec une deuxième dose en plus, cette protection sera meilleure et, surtout, à plus long terme".
Actuellement, cet impact se reflète déjà sur la courbe des cas: ils diminuent notamment parce que les personnes qui ont reçu une première dose sont davantage protégées de l'infection, mais aussi probablement parce qu'elles transmettent moins le virus à leur entourage.
Alexandra Richard/sjaq