L'endométriose est une maladie chronique, liée à des lésions en dehors de l'utérus qui ressemblent à l'endomètre, c'est-à-dire à la muqueuse que l'on trouve à l'intérieur de l'utérus. Les principaux symptômes sont notamment de fortes douleurs durant la période des règles, parfois même avant et après, mais aussi pendant les rapports sexuels.
"S'il y a beaucoup de lésions au niveau abdominal, on a des adhérences. Mais ces lésions peuvent aussi être associées à des formes plus sévères de maladie: l'endométriose profonde peut envahir certains organes comme l'intestin, la vessie ou l'utérus. Et cette invasion peut avoir des conséquences sévères, comme des occlusions intestinales ou des troubles urinaires. Et si la lésion touche les ovaires (...) elle peut aussi plus facilement mener à une hypofertilté (baisse de la fertilité, ndlr)", décrit Nicola Pluchino, médecin chef du centre d'endométriose des Hôpitaux universitaires de Genève.
L'endométriose a longtemps été méconnue pour des raisons sociales, mais aussi pour des raisons de culture liée à la souffrance de la femme.
"On a des études qui parlent de sept ans de retard diagnostic pour cette maladie. L'une des raisons est liée à la particularité des symptômes: tabous, parfois difficiles à partager avec les médecins. Ou le fait que parfois, les médecins n'écoutent pas, car ils considèrent 'normaux' des symptômes comme la douleur pendant les règles. L'autre raison, c'est que c'est une maladie difficile à diagnostiquer. Les techniques ont longtemps été moins précises, moins dédiées... et la formation des médecins moins spécifique", explique-t-il.
Mais qu'en est-il actuellement? Et où en est la recherche?
Jessica Vial, avec Garance Aymon et l'équipe du Point J