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Un zoo in vitro pour comprendre la transmission du coronavirus

Pour éviter la souffrance animale après une infection expérimentale au coronavirus, l'équipe de recherche a mis au point un modèle avancé de culture cellulaire à partir des tissus d'animaux décédés. [ifik.unibe.ch - Ronald Dijkman]
Un zoo "in vitro" à l'Uni de Berne pour étudier la transmission du coronavirus / La Matinale / 1 min. / le 20 juillet 2021
Une équipe de recherche de l'Université de Berne étudie comment le SARS-CoV-2 se transmet entre espèces et tente de définir quels animaux peuvent diffuser une infection. Les scientifiques utilisent un zoo in vitro pour comprendre ces interactions, sans passer par l'expérimentation animale.

Pour éviter la souffrance animale après une infection expérimentale au coronavirus, l'équipe de recherche a mis au point un modèle avancé de culture cellulaire à partir de tissus d'animaux décédés.

Cette bio-banque est riche de douze espèces, dont des chats, des singes, des lamas, des chauve-souris et même des chameaux: toutes sont susceptibles de contracter et de transmettre des formes de coronavirus: "En utilisant les cellules d'animaux qui sont morts, nous pouvons multiplier ces cellules dans le labo et identifier de potentiels hôtes du coronavirus", explique Ronald Dijkman, chercheur à l'Institut des maladies infectieuses de l'Université de Berne.

"Ceci pourrait aider à terme les autorités à mettre en place un système de surveillance pour suivre la propagation de ce virus parmi les espèces concernées", précise-t-il au micro de La Matinale.

Détection précoce visée

Les scientifiques ont déjà observé que celui-ci se répliquait dans les modèles in vitro des félins et des singes, sans même avoir besoin de s'adapter.

A terme, un système de détection précoce pourrait être mis en place par les offices fédéraux de la santé publique, de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires.

L'objectif étant de surveiller les animaux qui pourraient servir de réservoir à de nouveaux variants et être potentiellement responsables de rétro-transmission à l'être humain.

Sophie Iselin/sjaq

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