"Quand on fait un jeûne, on va modifier les nutriments que notre métabolisme va utiliser. Concrètement, on va commencer par utiliser le sucre libre que l'on a dans le sang et plus tard ceux dans le foie. Et si l'on continue à jeûner, on va utiliser les protéines et les graisses stockées dans notre corps", décrit Tinh-Hai Collet, médecin-adjoint au service de nutrition des Hôpitaux Universitaires de Genève, interrogé dans Le Point J.
Il y a peu d'études réalisées sur le jeûne chez l'être humain.
Mais est-ce sans danger d'imposer cela au corps? "Chez une personne en bonne santé, qui ne prend pas de médicament et qui a une alimentation équilibrée, il n'y a pas trop de risque", rassure Tinh-Hai Collet, qui recommande toutefois de demander l'avis d'un professionnel de la santé avant de se lancer dans une telle pratique. Il existe toutefois des contre-indications, qui varient selon les spécialistes: les enfants, les femmes enceintes, les personnes souffrant de troubles alimentaires ou de pathologies lourdes ne devraient par exemple pas jeûner.
Faut-il différencier la cure de plusieurs jours du jeûne intermittent du point de vue des effets? Cette pratique fait-elle l'objet de recherche et comment est-elle perçue par la médecine?
Jessica Vial et l'équipe du Point J
Le jeûne sous tous ses angles
En 2019, l'émission 36,9° s'était penchée sur les différents aspects du jeûne: ses applications, l'état de la recherche, mais aussi - déjà - le succès du jeûne intermittent.