L'antibiotique date des années 80 et avait été testé contre la dysenterie porcine, avant d'être abandonné car jugé trop spécifique. C'est pourtant aujourd'hui cette même spécificité qui fait son intérêt.
La maladie de Lyme est causée par une bactérie qu'on retrouve notamment chez des rongeurs et qui passe chez les humains par des piqûres de tiques. On la traite généralement avec des antibiotiques à large spectre qui détruisent le microbiote intestinal et augmentent le risque de résistances.
Un vieil antibiotique, l'hygromycine A, redécouvert par une équipe américaine qui vient de publier ses travaux dans la revue Celll, cible au contraire de manière précise la bactérie responsable de la maladie.
Une éradication à terme?
Si l'antibiotique doit encore être testé chez l'être humain, il pourrait aussi servir à éradiquer directement le pathogène dans la faune par endroits, avec la dissémination d'hygromycine cachée dans les appâts alimentaires.
Des essais avec d'autres antibiotiques avaient déjà montré l'efficacité de cette approche, mais comme il s’agit de médicaments à large spectre, ils ne peuvent pas être répandus à large échelle. Le risque de sélectionner des organismes résistants est trop grand.
Lucia Sillig