Cette transplantation constitue une première dans l'histoire de la médecine. Le rein, prélevé sur un porc génétiquement modifié, a été implanté à une femme en état de mort cérébrale. Aucun signe de rejet n'a été observé et le rein aurait fonctionné normalement.
Le rein n'a pas été à proprement parler implanté à l'intérieur d'un corps humain, mais a été connecté aux vaisseaux sanguins de la patiente au niveau du haut de sa jambe.
Sauver des vies humaines?
Il s'agit d'une étape capitale pour les xénotransplantations - les greffes d'une espèce à l'autre - même si de nombreux experts appellent à la prudence. Ils rappellent que l'expérience n'a été surveillée que pendant quelques jours et qu'elle n'a pas encore été ni documentée dans une publication ni évaluée par d'autres médecins.
Les résultats n'en sont pas moins prometteurs. A tel point que certains espèrent déjà que les organes de porcs puissent être utilisés pour sauver des vies humaines. Rien qu'en Suisse, à la fin de l'année dernière, plus de 1400 personnes étaient en attente d'un rein.
Katja Schaer/asch