Mardi, à l'Institut Paul Scherrer, une patiente atteinte d'un cancer des poumons inopérable a été irradiée avec des protons, les particules chargées positivement.
L'institut traite déjà avec cette méthode des tumeurs au niveau du cou, de la tête ou du tronc, mais pour les poumons, c'est une première en Suisse.
Etude clinique internationale
Un première qui intervient dans la cadre d'une étude clinique internationale randomisée, qui compare la protonthérapie à la radiothérapie conventionelle. Dans la radiothérapie classique, on utilise des rayons X, des particules de lumière - des photons - qu'on peut focaliser sur la tumeur, mais qui ont tendance à se diffuser dans les tissus sains autour. Les faisceaux de protons, eux, sont beaucoup plus précis, fait valoir l'Institut, ce qui pourrait réduire les effets secondaires au niveau du coeur et les pneumonies.
Si cette approche n'a pas été utilisée jusqu'ici pour les cancers des poumons, c'est à cause des difficultés liées aux mouvements respiratoires. Il faut ruser pour ne pas toucher plus de tissus que nécessaire, en irradiant entre les phase d'expiration et d'inspiration.
Lucia Sillig/jpr