"Une personne asexuelle peut tout à fait ressentir de l’excitation sexuelle en général, tout comme de l’attraction corporelle ou émotionnelle pour une personne. Par contre, rien ne se passe sexuellement pour cette personne", explique dans le Point J la journaliste indépendante Aline Laurent-Mayard, spécialiste de la place des personnes LGBTQ+ dans la société. Son podcast "Free from desire" (Paradiso Media) retrace, depuis l’adolescence, son parcours d’acceptation de l'asexualité.
Comme les autres orientations sexuelles, l’asexualité existe depuis toujours. "C’est un spectre: il y a des gens qui sont plus ou moins asexuels, qui vont être attirés parfois par des personnes, ou dans de très rares occasions", précise Aline Laurent-Mayard. Les études montrent qu’environ 1% de la population mondiale est concernée par l’asexualité.
L’asexualité permet de questionner la sexualité dans le couple, elle est le point de départ pour trouver un équilibre et des pratiques qui rendent les deux personnes heureuses
Dans son podcast, Aline Laurent-Mayard décrit la contrainte à la sexualité dès le collège, la pression à avoir des rapports sexuels pour ne pas être exclue socialement, à se réparer psychiquement et physiquement pour pouvoir s’épanouir en couple.
Ce genre de pression, justement, pousse les personnes asexuelles à aller consulter. Adèle Zufferey, psychologue et sexothérapeute à Lausanne, reçoit dans son cabinet des personnes qui se disent asexuelles – surtout des jeunes – avec qui elle aborde notamment la question de la norme et du couple.
Peut-on être en couple sans avoir de relations sexuelles? Comment accepter son asexualité?
Juliane Roncoroni et l’équipe du Point J