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C’est la dopamine qui nous pousse à interagir avec les autres, selon une étude

Lorsqu'une souris réussit à rejoindre l'autre, elle ressent du plaisir grâce à la dopamine. [UNIGE - Camilla Bellone]
C’est la dopamine qui nous pousse à interagir avec les autres, dit une étude / La Matinale / 1 min. / le 3 décembre 2021
Les neurones de la récompense, qui procurent une sensation de plaisir en recevant un like par exemple, font aussi de nous un être sociable. Cette découverte de l’Université de Genève, qui vient d'être publiée dans Nature, pourrait permettre de mieux comprendre certaines maladies psychiques.

Interagir demande un effort et une prise de décision. Une équipe de l’Université de Genève (UNIGE), membre du Pôle de recherche national (PRN) Synapsy, a voulu comprendre ce qui se passait dans le cerveau pour nous inciter à entrer en contact avec les autres.

Elle a placé deux souris dans des compartiments séparés par une porte. Un mécanisme permet à l’une, si elle appuie sur un levier, de rejoindre l’autre. Au fil de l’expérience, la souris comprend qu’elle peut interagir avec sa voisine et sa motivation augmente. Les électrodes captent une activation des neurones de la dopamine, liés à la récompense.

Plus intéressant encore: les scientifiques ont noté qu'au début, la dopamine se libère au moment où les deux souris se rejoignent. Mais ensuite, elle s’active dès l’instant où l'un des animaux appuie sur le levier de la porte. A l’inverse, si la porte ne s’ouvre pas, les électrodes enregistrent une chute immédiate de l’activité des neurones dopaminergiques.

Cibler les neurones de la dopamine

Chez l’être humain, cela devrait permettre de mieux comprendre certains troubles qui altèrent la relation sociale, comme l’autisme, la schizophrénie ou la dépression. Et aussi certains comportements obsessionnels exacerbés par les réseaux sociaux.

Les neuroscientifiques savent maintenant que c’est lié à un dysfonctionnement des neurones de la dopamine, et ils peuvent les cibler pour trouver des traitements. L'étude a été publiée dans la revue Nature.

Alexandra Richard/oang

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