"Le sentiment d'impuissance que nous avons en ce moment peut être lié au fait de ne pas avoir d'impact directement sur les événements", estime Camille Nemitz-Piguet, psychiatre et cheffe de clinique scientifique aux HUG et à l'Université de Genève, qui conseille de trouver des activités qui nous permettent de "nous rendre utile".
S'impliquer dans une forme de solidarité peut être une manière de se sentir mieux.
Le retour au télétravail et aux échanges à distance peut également donner une impression d'enfermement. "Tourner en rond, c'est quand on est dans une habitude. Casser cette habitude, c'est faire un effort (...). Et le fait de lister les choses qu'on aimerait bien pouvoir refaire, ce qu'on a toujours voulu essayer ou ce qu'on n'a pas envie de faire... c'est déjà programmer le cerveau à l'effort qui est nécessaire", analyse Niels Weber, psychologue spécialisé en hyperconnectivité.
Les relations numériques sont des relations sociales valables, mais elles ne suffisent pas à notre bien être.
Un autre aspect anxiogène, ce sont les divergences profondes autour des mesures sanitaires, qui créent des conflits. Sans fuir le débat, "il faut éviter à tout prix de s'enfermer dans une position qui serait clivée par rapport à une autre. Ces derniers temps, on a l'impression que l'on doit choisir un camp, alors que ce n'est pas le cas", explique Jérémie Schaeli, facilitateur et formateur en communication non-violente.
Il est important de passer du jugement sur l'autre à la curiosité sincère.
Gabriela Cabré, Jessica Vial et Juliane Roncoroni
Des conseils de podcasts RTS qui nous font du bien...
- L’esprit de la Datcha
- Nuit blanche
- Chères pionnières