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L'accouchement par une sage-femme est une option sûre, affirme une étude

Une sage-femme tient dans ses bras la petite Julia qui vient tout juste de naître. [Keystone - Gaëtan Bally]
Accoucher avec une sage-femme et sans intervention médicale ne pose pas de problème, montre une étude / Le Journal horaire / 29 sec. / le 28 décembre 2021
La clinique gynécologique universitaire de Berne a été la première en Suisse en 2006 à proposer des accouchements accompagnés par des sages-femmes: si les femmes le souhaitent et qu'aucune complication n'est à prévoir, l'hôpital renonce à toute intervention médicale.

La naissance d'un enfant est une expérience marquante pour les parents, "profonde, solennelle, liée à des espoirs, des craintes et des joies", écrit le groupe Insel, l'Hôpital de l'Ile, dans un communiqué de mardi. C'est pourquoi de nombreux parents souhaitent un accouchement aussi naturel et personnel que possible.

Selon le communiqué, l'accouchement planifié par une sage-femme à l'hôpital présente l'avantage, par rapport à l'accouchement à domicile (3% des naissances en Suisse), de pouvoir disposer rapidement de médecins et d'appareils médicaux en cas d'urgence. Sur les 532 naissances planifiées à l'avance et accompagnées par une sage-femme prises en considération entre 2006 et 2019, une telle intervention a été nécessaire dans 43% des cas.

Un médecin est par exemple sollicité lorsque le liquide amniotique est trouble – un signe que l'enfant a vidé ses intestins parce qu'il est stressé. Le souhait d'une péridurale pour soulager la douleur, demander des médicaments pour déclencher ou accélérer l'accouchement peuvent également être une raison pour faire intervenir un médecin.

Une césarienne n'a été nécessaire que dans 5,6% des cas étudiés. Et 1% seulement des nouveau-nés ont dû être admis aux soins intensifs après un accouchement accompagné par une sage-femme.

Un examen préalable minutieux

La proportion d'accouchements assistés par une sage-femme par rapport au nombre total d'accouchements est encore faible: durant la période étudiée, 2,6% des naissances à la clinique gynécologique de Berne étaient des accouchements planifiés par une sage-femme à la demande des mères. Le modèle a donc encore beaucoup de potentiel.

Il n'est toutefois pas toujours possible d'accéder à cette demande: "Tant l'état de santé et les éventuels antécédents de la mère, le développement du fœtus que le déroulement de la grossesse sont examinés selon des critères définis", précise le communiqué.

Une économie encore incertaine

Pour de nombreuses futures mères, un argument de poids en faveur de l'accouchement assisté par une sage-femme est, outre l'aspect "naturel", l'aspect humain.

Selon le communiqué, il n'est pas encore clair si l'accouchement par une sage-femme dans une clinique est plus économique que celui dirigé par un gynécologue. Une analyse économique approfondie est en cours pour le déterminer. Ces travaux ont été publiés dans la revue BMC Pregnancy Childbirth.

ats/sjaq

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