"Ce qu'on pensait initialement, début 2020, c'est qu'avec 2/3 de la population immunisée, on pourrait contrôler la circulation du virus. Depuis, le virus a évolué (...). On est désormais dans des ordres de grandeur de 90% de la population immunisée pour empêcher la circulation du virus", explique Samuel Alizon, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de l'évolution des maladies infectieuses, dans Le Point J.
Il faut distinguer la circulation du virus, l'épidémie des cas, de ce que sont les admissions à l'hôpital, ou l'épidémie hospitalière.
Pour lui, "il faut distinguer la circulation du virus, l'épidémie des cas, de ce que sont les admissions à l'hôpital, ou l'épidémie hospitalière. Aujourd'hui, espérer une immunité collective qui empêche la circulation du virus en tant que telle semble illusoire, car on s'est aperçu que cette immunité est souvent non-stérilisante: une personne immunisée peut être porteuse de l'infection sans en développer des formes graves. En revanche, une immunité de groupe pour empêcher la saturation des hôpitaux, cela doit rester un objectif, en s'appuyant sur tout ce qui, dans l'environnement, permet d'aller vers le contrôle de l'épidémie".
L'immunité collective est-elle un objectif pertinent pour sortir de la pandémie? Quels éléments permettraient de l'atteindre?
Jessica Vial et l'équipe du Point J