C’est le cas par exemple à la Clinique de la source à Lausanne. La pénurie, qui touche toute l’Europe, est survenue il y a quelques semaines, de manière assez brutale. Il a fallu se réorganiser très vite pour reporter les opérations ou imaginer d’autres modes opératoires.
"Certaines opérations ont été décalées et certaines ont été effectuées par les chirurgiens avec d'autres techniques", a expliqué son directeur général, Dimitri Djordjèvic, dans La Matinale. "Comme cela fait dix ans que nous opérons certaines pathologies au robot, il n'est pas forcément évident de basculer tout à coup sur une méthode un peu plus traditionnelle".
Grande pression
Cette situation est liée à une grande pression: celle d’assurer la sécurité des patients et patientes. Pour certaines opérations, le robot est plus précis et peut s’immiscer plus facilement - notamment en urologie, comme pour l’ablation de la prostate en cas de cancer.
Le problème, selon le directeur de la Source, c’est que les hôpitaux sont pieds et poings liés avec un seul fournisseur, Intuitive Surgical, qui a le monopole mondial de la robotique. Il s'agit d'une situation hors norme en médecine, puisqu’il y a généralement plusieurs fournisseurs.
Sujet radio: Alexandra Richard
Adaptation web: Jean-Philippe Rutz