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Les examens médicaux suisses sont-ils trop énergivores?

Alors que le potentiel d'économie d'énergie est traqué dans tous les domaines en vue d'une possible pénurie en hiver, une étude de l'Université de Grenoble publiée en août montre que le domaine médical suisse est le plus énergivore au monde.

Le système de santé suisse est parmi les meilleurs au monde et comparable, par exemple, à celui de la Suède. Toutefois, il y a une différence entre les deux systèmes: leur consommation d'énergie. Le système suédois en a besoin de trois fois moins que le système suisse.

"Notre système de santé a besoin de 420 kilowatts d'énergie par personne par année pour soigner. Cela représente six mois de toute la consommation électrique d'une personne. Pourtant, la qualité des soins que l'on donne n'est pas meilleure qu'en Suède", explique Valérie d'Acremont, infectiologue, professeur à l'Unil et militante pour le climat, lundi dans La Matinale.

Un gaspillage énorme

"On a un gaspillage d'énergie qui est énorme. On détruit la biodiversité et l'environnement pour obtenir cette énergie, ce qui nous rend malade. Donc on est dans un cercle vicieux", déplore l'infectiologue.

Mais comment s'en sort la Suède pour avoir le même résultat avec trois fois moins d'énergie? Selon Valérie d'Acremont, ce résultat serait possible avec plus de prévention afin d'éviter de donner des médicaments tout de suite avant d'avoir essayé autre chose.

Toutefois, pour Baptiste Hurni, président de la Fédération suisse des patients et conseiller national PS, ce n'est pas au domaine médical de faire les premières économies d'énergie.

"On peut faire des efforts au niveau des enseignes lumineuses, dans le domaine de l'éclairage mais le dernier endroit, c'est la santé des patients. On peut se poser la question de savoir quels sont les examens indispensables à faire", précise-t-il.

Sujet radio: Muriel Ballaman

Adaptation web: Andreia Portinha Saraiva

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