A la recherche de nouveaux médicaments, le chimiste suisse Albert Hofmann avait découvert par hasard l'effet euphorisant du LSD dans son laboratoire bâlois le 16 avril 1943.
Dans le cadre de l'étude, 61 patientes et patients ont été traités avec de faibles doses de LSD ou avec des doses moyennes à hautes.
Les patients et les soignants ignoraient qui se trouvait dans quel groupe (étude randomisée, en double-aveugle et en groupes parallèles). Les malades ont reçu leurs doses respectives de LSD deux fois à quatre semaines d'intervalle.
L'étude a été menée par Matthias Liechti, Felix Müller et leurs collègues de l'Université de Bâle, en collaboration avec l'entreprise biopharmaceutique américaine MindMed.
Réduction "significative" des symptômes
L'administration de 100 ou 200 microgrammes de LSD a réduit la symptomatologie dépressive aussi bien deux semaines que trois mois après le traitement, souligne Felix Müller.
Il en conclut que "deux doses modérées à hautes de LSD ont réduit de manière significative les symptômes dépressifs, par rapport à deux faibles doses de LSD." L'étude n'a pas encore été vérifiée par des experts indépendants et n'a pas encore été publiée dans une revue spécialisée.
Plusieurs études
Des études attestent depuis des décennies déjà de l'efficacité du LSD en cas de dépression, mais aucune n'avait été effectuée dans les conditions strictes actuelles. Matthias Liechti et Felix Müller se sont fixé comme objectif de tester les résultats d'alors.
A l'époque, la recherche à ce sujet était restée dormante, car le LSD était tombé en discrédit et s'était vu interdit en raison de son utilisation abusive comme drogue récréative. Depuis quelques années toutefois, les recherches sur ce stupéfiant ont repris.
>> Lire aussi : LSD, psilocybine ou MDMA: le retour des psychédéliques dans la médecine
ats/vajo