Avoir fréquemment des crises alimentaires, c'est-à-dire manger, généralement seul et rapidement, de grandes quantités de nourriture. Puis, ressentir de la honte, mais sans pratiquer de comportement compensatoire comme des vomissements. Telle est la définition la plus simple de l'hyperphagie.
Dans le podcast Dingue, Chloé se souvient de ses premières crises à 12 ans. Ce n'est que 18 ans plus tard que le diagnostic sera posé. Chloé le sait, ce trouble est une forme d'addiction. "J'ai honte de le dire, mais je crois que j'aurais préféré être addict à une substance dont on peut se passer. Parce que malheureusement on ne peut pas vivre sans manger."
On considère qu'avec une prise en charge adéquate, les symptômes disparaissent complètement chez la moitié des personnes concernées.
Adrien Zerbini
La prise en charge de l’hyperphagie boulimique
Pour Marco Solca, chef de clinique scientifique à Escal, l’espace de soins pour les troubles du comportement alimentaire des HUG, la prise en charge est avant tout psychothérapeutique : "l’approche la plus solide scientifiquement à l'heure actuelle est la thérapie cognitivo-comportementale. Il y a des approches médicamenteuses qui sont plutôt un deuxième choix. Mais, là, les preuves scientifiques sont un peu controversées", explique-t-il.