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Des scientifiques de l'UniGE font une avancée sur la progression du cancer

Une radiographie du cerveau d'un patient. [Reuters - Rupak De Chowdhuri]
Des scientifiques de l'UniGE ont fait des découvertes sur la progression du cancer / Le Journal horaire / 13 sec. / le 3 août 2023
Une équipe de l’Université de Genève (UniGE) a identifié deux gènes clés dont l’expression influence la progression du cancer. Ces "résultats prometteurs" ont été publiés dans la revue Science.

L’écosystème au sein duquel une tumeur se développe est appelé "microenvironnement tumoral". Composé de vaisseaux sanguins, de cellules immunitaires et d’autres cellules apparemment normales, il interagit en permanence avec les cellules tumorales.

Ces composants, qui diffèrent d’un patient à l’autre, ont une influence cruciale sur l’évolution de la maladie: ils peuvent en accélérer, ou au contraire, en freiner la progression, relève l'UniGE jeudi dans un communiqué. L'étude a été publiée dans la revue Science.

Manifestations différentes selon les individus

Les mécanismes qui régissent leurs variations et leurs interactions demeurent cependant mal compris. Les patientes et patients présentent en effet des manifestations diverses lorsqu'ils sont atteints du même cancer.

Dans le cadre de cette étude, "nous avons pu profiter de ces variations entre patients pour mettre en évidence les règles qui régissent l’évolution de la maladie", explique Mikaël Pittet, professeur ordinaire à la Faculté de médecine de l’Université de Genève et directeur du Centre de recherche translationnelle en onco-hématologie.

Analyse de 52 tumeurs

Jusqu’à présent, la plupart des études portaient sur des populations de cellules provenant d’écosystèmes tumoraux de différents patients, regroupées et observées indistinctement.

Cette méthode permet de classer les microenvironnements tumoraux sur la base de critères généraux, mais pas d’analyser leurs variations d’un individu à l’autre, a précisé Mikaël Pittet. Pour y remédier, son équipe a examiné isolément 52 tumeurs de la tête et du cou prélevées chez autant de patients. Elle est ainsi parvenue à les comparer et à identifier un paramètre clé régissant les tumeurs.

Les prochaines étapes pour les scientifiques consisteront notamment à personnaliser au mieux les traitements en fonction des caractéristiques tumorales de chaque patient.

ats/mera

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