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"L'électricité a permis de soigner mes troubles obsessionnels compulsifs"

L'électricité comme traitement pour soigner les TOC
L'électricité comme traitement pour soigner les TOC / 19h30 / 2 min. / le 15 mars 2017
Insensible aux traitements conventionnels, Corinne Mercier a pu réduire l'impact de ses troubles obsessionnels compulsifs grâce à la stimulation cérébrale profonde, ou électrostimulation, témoigne-t-elle à la RTS.

Pendant vingt ans, Corinne Mercier, 40 ans, a souffert de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) qui lui ont fait vivre un enfer: impossible d’empêcher son cerveau de ne pas tourner en boucle sur une idée, même la plus absurde qui soit.

Ses médecins lui proposent tout d'abord des médicaments et des thérapies qui ne la soulagent que temporairement.

Deux électrodes implantées

Puis ils proposent à Corinne un traitement développé pour les personnes souffrant de la maladie de Parkinson; en implantant deux électrodes sur des zones spécifiques du cerveau, l’électricité permet la diminution, voire la disparition des tremblements qui agitent les patients. C'est la stimulation cérébrale profonde – abrégée DBS pour Deep Brain Stimulation.

Les neuroscientifiques ont découvert que la DBS peut aussi agir sur les personnes gravement atteintes de TOC ou de la maladie de Gilles de la Tourette. Cette implantation n’est proposée qu’à ceux qui ont été résistants aux remèdes et aux thérapies conventionnelles.

Pour Corinne, c’est la fin du cauchemar: son esprit est enfin libéré de ses obsessions. Mais ce changement s’apprivoise sur le long terme: "Il y a un immense vide, mais je n’en ai pris conscience qu’une année après l’opération. Par quoi, finalement, on va remplacer ce TOC ? Car il faut le remplacer, maintenant: il faut remplir. Et c’est le travail qui vient après", réalise la jeune femme.

Témoignage de Corinne Mercier
Témoignage de Corinne Mercier / Info en vidéos / 2 min. / le 16 mars 2017

Stéphanie Jaquet

>> Voir le témoignage complet:

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Des applications futures envisagées

Le professeur Luc Mallet, qui enseigne à l’Université de Genève et celle de Paris-est Créteil, est psychiatre et chercheur en neurosciences. Avec des neurochirurgiens, il a développé la stimulation cérébrale profonde pour les personnes vivant avec des TOC ou la maladie de Gilles de la Tourette.

Il espère désormais pouvoir appliquer cette technique à ceux qui souffrent de dépression persistante, de troubles alimentaires et d'addictions à la cocaïne ou l'alcool.