Ce nouvel antibiotique, produit par un microbe, a été baptisé "pseudouridimycine" (PUM).
Il a détruit un large éventail de bactéries, dont de nombreuses sont résistantes, lors d'expériences en laboratoire. Il a également pu guérir la scarlatine chez des souris. Cette découverte fait l'objet d'une publication jeudi dans la revue scientifique américaine Cell.
Risque de résistance plus faible
Le pseudouridimycine neutralise une enzyme essentielle à quasiment toutes les fonctions de chaque organisme, le polymérase. Mais son mécanisme diffère de celui de la rifampicine, une classe d'antibiotiques qui cible également cette même enzyme.
Ce nouvel antimicrobien est ainsi dix fois moins susceptible de déclencher une résistance aux antibiotiques que ceux actuellement sur le marché.
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ats/jgal
Mise sur le marché possible d'ici dix ans
Le PUM a tué vingt espèces de bactéries en laboratoire et a surtout été efficace contre des streptocoques et des staphylocoques, dont plusieurs sont résistants à de multiples antibiotiques.
Des essais cliniques avec ce nouvel antibiotique pourraient démarrer dans les trois ans et être mis sur le marché d'ici dix ans, ont indiqué les chercheurs de l'université Rutgers-New Brunswick et de la firme italienne de biotechnologies Naicons.
Cette découverte montre une fois de plus que les bactéries se trouvant dans le sol sont la meilleure source de nouveaux antibiotiques, ont souligné les scientifiques.