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Un quart des femmes de moins de 50 ans prennent la pilule en Suisse

Une plaquette de pilule contraceptive, photographiée dans un cabinet médical du canton de Soleure. [Keystone - Christian Beutler]
Une plaquette de pilule contraceptive, photographiée dans un cabinet médical du canton de Soleure. - [Keystone - Christian Beutler]
Le préservatif et la contraception hormonale sont les moyens contraceptifs les plus utilisés en Suisse. D'après l'Observatoire suisse de la santé (Obsan), un quart des femmes de 15 à 49 ans prennent la pilule.

Environ 80% des personnes sexuellement actives situées dans cette tranche d'âge ont recours à une méthode contraceptive, indique vendredi le premier rapport suisse sur la contraception réalisé par l’Institut tropical et de santé publique suisse sur mandat de l'Obsan.

Le document se base sur les données récoltées entre 1992 et 2012 par l'Office fédéral de la santé publique.

Le recours à la pilule diminue avec l'âge

Le préservatif et la contraception hormonale sont suivis par la stérilisation et le stérilet. Sans surprise, le recours au préservatif et à la contraception hormonale diminue avec l’âge.

Et la part des personnes qui se font poser un stérilet croît quant à lui avec l’âge. Son utilisation diminue à partir de 45 ans.

D'après le rapport, "la fréquence du recours aux contraceptifs peut être considérée comme élevée en Suisse en comparaison internationale, en particulier chez les jeunes". Le recours à la pilule du lendemain est par conséquent très peu fréquent.

ats/tmun

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Alternative à la pilule à envisager pour les fumeuses

Les femmes sont nombreuses à prendre la pilule, malgré le risque élevé de complications que cela représente pour elles, relèvent les auteurs du rapport. "C’est le cas de 20% des femmes qui sont en surpoids, ont une tension artérielle élevée ou souffrent de maladies cardiovasculaires."

Par ailleurs, trois fumeuses sur dix, et une femme sur dix de plus de 35 ans, recourent à la contraception hormonale, écrit l'Obsan. "Du point de vue médical, les personnes cumulant plusieurs de ces facteurs de risque devraient envisager une alternative à la contraception hormonale."

Différences régionales

Le rapport constate également des différences régionales. La décision de recourir à une méthode contraceptive est moins répandue chez les personnes vivant en Suisse italienne (70% des personnes sexuellement actives) que chez celles domiciliées en Suisse alémanique ou en Suisse romande (80% des personnes sexuellement actives dans les deux cas).

Enfin, l'Obsan relève aussi que les étrangères utilisent moins souvent des contraceptifs que les Suissesses. C'est aussi le cas des couples sans enfant par rapport à ceux qui ont des enfants.