En tout, 19% des enfants suisses sont en surpoids, selon les chiffres de l'Office fédéral de la statistique (OFS). Cependant, la proportion s'est sensiblement réduite dans les classes enfantines, a constaté en mai Promotion Santé Suisse.
Pour l'année scolaire 2015/16, elle a analysé l'indice de masse corporelle de plus de 12'000 enfants et adolescents dans les villes de Zurich, Berne et Bâle. Le monitoring effectué a indiqué qu'un enfant sur six est en surpoids ou obèse.
Léger recul du surpoids
Au total, Promotion Santé Suisse a enregistré un recul de 0,3% du surpoids par rapport à l'année précédente. Il s'agit d'une amélioration minime, mais la tendance positive amorcée depuis l'année 2010/11 se poursuit.
Concernant les adultes, la Suisse compte 10,3% de personnes obèses et se situe ainsi dans la moyenne, indique une étude de l'OCDE menée dans 29 pays. Néanmoins, les personnes obèses ou en surpoids représentent 41% de la population, selon l'OFS.
ats/cpi/tmun
L'obésité a explosé ces 40 dernières années dans le monde
À l'échelle mondiale, 8% des jeunes garçons et 6% des jeunes filles présentent un surpoids sévère. Cette proportion est dix fois plus élevée par rapport à il y a 40 ans. Alors qu'environ 11 millions d'adolescents de 5 à 19 ans étaient obèses en 1975, ils étaient 124 millions l'an dernier - 1,25% de la totalité de cette tranche d'âge.
Les chiffres ont été publiés dans la revue The Lancet par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Imperial College London, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre l'obésité mercredi. Selon eux, 123 millions d'autres enfants sont en surpoids moins sévère. Si cette tendance se poursuit, la proportion d'enfants en surpoids d'ici 2022 va dépasser la proportion d'enfants souffrant de poids insuffisant.
Recommandations de l'OMS
L'OMS fournit des recommandations pour mettre un terme à l'obésité chez les enfants. Ainsi, les autorités du monde entier devraient mieux informer les familles sur l'alimentation saine, encourager les jeunes mères à allaiter leur enfant exclusivement pendant six mois au moins, offrir des menus plus sains dans les cantines scolaires et créer davantage d'opportunités sportives pour les enfants.
L'obésité provoque un risque plus élevé de diabète, de cancer ou d'accident vasculaire cérébral. Chez les enfants, elle mène à des situations de harcèlement à l'école et de marginalisation durant l'adolescence, affirme l'OMS.