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Trois porteurs du virus du sida sur cinq ont désormais accès aux traitements

Une pilule d'un traitement contre le sida dans la main d'un malade népalais. [keystone - EPA/NARENDRA SHRESTHA]
Une pilule d'un traitement contre le sida dans la main d'un malade népalais. - [keystone - EPA/NARENDRA SHRESTHA]
Près de trois séropositifs sur cinq dans le monde - 21,7 sur 36,9 millions au total - prennent des traitements antirétroviraux, soit la plus haute proportion jamais atteinte, selon un rapport d'Onusida publié mercredi.

L'instance de l'ONU chargée de la lutte contre le sida a toutefois tiré la "sonnette d'alarme" sur l'insuffisance des financements. "Il manque 7 milliards de dollars par an pour nous permettre de maintenir nos résultats", a déclaré son directeur exécutif, Michel Sidibé.

En 2017, environ 36,9 millions de personnes dans le monde vivaient avec le virus de l'immuno-déficience humaine (VIH), contre 36,3 millions en 2016, selon le rapport annuel. Et 21,7 millions avaient accès aux traitements antirétroviraux qui préviennent le développement du sida (contre 19,4 millions en 2016).

Moins de décès liés au sida

L'an dernier, 940'000 personnes dans le monde sont mortes de maladies liées au sida (990'000 en 2016). À titre de comparaison, au pic de l'épidémie en 2005, 1,9 million de décès dans le monde étaient liés au sida, et seuls 2 millions de porteurs du VIH (sur 30 millions au total) avaient accès aux traitements.

Il y a eu 1,8 million de nouvelles infections l'an dernier, un nombre stable.

afp/fme

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Fortes disparités dans le monde

Les résultats globaux cachent de fortes disparités. En Afrique de l'Ouest et centrale notamment, seuls 40% des porteurs du virus ont accès aux traitements.

Autre source d'inquiétude: "l'épidémie en Russie est en train de se généraliser. Alors qu'elle était concentrée sur les populations qui s'injectent des drogues, elle touche de plus en plus la population générale", affirme Michel Sidibé, directeur exécutif d'Onusida.

Il a pointé du doigt "des lois généralement punitives". Celles-ci empêchent "de mettre en place des politiques de réduction des risques qui permettraient à ces populations qui s'injectent des drogues d'avoir accès à des services de santé (...) Ces personnes se cachent et infectent leurs partenaires".